MON NOMBRIL A MOI
A des besoins à assouvir
Et doit ainsi promouvoir l’intérêt général comme tout le monde


Mon nombril à moi veut et a besoin de plein de choses dans la vie. Il veut vivre pleinement sa vie et aimer beaucoup. Mais si son aimé(e) habite à 30 km, est-ce un problème pour lui ?

Mon nombril à moi veut aller voir son aimé(e), ses amis ou sa famille, qui sont dans une autre ville par exemple à 30 km Il y a moins de 100 ans, il fallait une journée de marche pour pouvoir aller les voir. Un âne ou un cheval permettait d’aller un peu plus vite en apportant quelques affaires personnelles supplémentaires. La découverte de la possibilité d’utiliser des animaux pour aider l’homme dans ses activités amenait plusieurs avantages : l’être cher, but du voyage, pouvait habiter plus loin et je pouvais lui apporter plus de présents ; dit autrement, cela représentait un gain de temps non négligeable qui correspondait à une économie de temps, d’énergie, d’argent. Ce temps économisé pouvait être consacré à des occupations plus enrichissantes : - Profiter de la présence des gens aimés pour passer une bonne partie de la journée à discuter des projets d’avenir pour mon nombril à moi et celui de mon aimé(e), pour nous quoi. - Se consacrer à des activités de nature créatrice telle que la lecture, l’écriture, la peinture, la recherche de la connaissance dans un domaine ou un autre, dit d’une manière plus générale la découverte de son environnement (Terre et société), par l’art ou par la science et ainsi de vivre une vie de famille normale ouverte sur le monde.
La découverte de la machine à vapeur puis du moteur à combustion interne a permis d’accroître de la même manière l’économie du temps. La découverte de l’électricité, ajoutée à la mise au point de la locomotive électrique, a contribué en France, avec le TGV, à réaliser des déplacements à des vitesses de 300 km/h. Le train magnétique allemand (réalisé en Chine) permet même des vitesses supérieures avec une consommation électrique bien moindre.
Pour en arriver à la situation actuelle, toutes ces constructions (voies de chemin de fer, route, véhicules) ont été édifiées au fil du temps par nos ancêtres. Certaines voies de chemin de fer datent de Mathusalem, il faut les entretenir ou les remplacer aujourd’hui. Pour cela, il faut investir dans la maintenance et dans la construction de nouveaux ouvrages.

Cela a un coût, c’est sûr. Mais ce coût est à comparer à la durée de vie efficace de l’ouvrage et surtout au gain qu’il engendre. En effet, avant que toute cette infrastructure physique ne soit construite, le temps nécessaire pour franchir 30 km était d’une journée. Maintenant il est de moins d’une 1 heure, soit un gain de temps de plus de 7 heures par personne. Pour ce qui est de la charge pouvant être transportée, elle est passée de quelques kilos à plusieurs centaines de kilos voire plusieurs tonnes pour les transports de marchandises. Cette constatation reste vraie tant que l’infrastructure est en état d’usage utile, c'est-à-dire sur une période de plus de 30 ans.
Cela constitue un gain de production et de productivité impressionnant, comme pourrait le remarquer n’importe quel économiste digne de ce nom.

Nous pouvons essayer de quantifier ce gain avec un regard comptable. Par exemple un pont a été construit sur un fleuve reliant directement ainsi deux villes de 200 000 habitants distantes de 30 km. La mise en service de ce pont permet de réduire le temps de trajet de 2 heures à 1 heure. Cela amène à constater que pour les personnes qui faisaient ce trajet auparavant, il y a un gain de temps de 1 heure par trajet. Estimons que cela concerne 20 000 personnes (10% population) pour des raisons professionnelles matin et soir, chaque jour ouvré. Cela représente 20 000 personnes x 200 jours x 2 trajets x 30 ans= 240 Millions d’heures d’économisées pour faire des activités autrement plus intéressante (vie familiale, découverte du monde, création personnelle ou production). Au vu de la possibilité offerte par cette nouvelle liaison entre ces 2 villes, de nouvelles activités vont se créer comme cela a été le cas entre Marseille et Paris depuis que ces 2 villes ne sont plus qu’à 3 heures de train. Imaginons dans notre cas de figure que cela représente 2000 personnes (1% de la population) qui vont travailler en plus alors qu’elles n’avaient pas d’activité (chômage par exemple). Ces 2000 personnes vont donc produire environ 35 h par semaine x 52 semaines x 30 ans = environ 100 Millions d’heures productives en plus (en se référant à une étude américaine, la France est le pays où la productivité est la plus grande avec 1 heure de travail produisant 42€, ce qui nous amène à 4 Milliard d’€ sur 30 ans, c'est-à-dire plus de 100 Millions d’€ par an d’économisés). En outre cela représente une économie (RMI économisé) de 2000 personnes x 12 mois x 30 ans x 433 (RMI) = 300 Millions d’€. Nous ne comptons pas en plus le fait que ces personnes participeront alors à la vie de la société, s’acquitteront normalement de l’impôt et donc diminueront la dette de l’état.
Prenons de l’autre côté le coût du pont et de la route reliant ces 2 villes. A priori, cela coûterait environ 300 millions d’€ (estimation grossière).
C’est réellement hallucinant !! L’investissement productif pour payer le coût du pont est déjà inférieur aux économies réalisées par la génération d’activité. Si nous prenons en compte en plus la valeur de la richesse produite, la contribution sociale de cette génération d’activité seulement, ce n’est déjà que du bénéfice que de réaliser ce pont. Pour finir, le confort (gain de 2 heures par jour pour 20 000 personnes) de vie apportée n’est que du bonheur !
Donc rien que pour l’économie de temps et la génération d’activité, il est nécessaire de bâtir ce pont. En remarquant en plus que la création de richesse créée par la seule existence de ce pont sur 30 ans est supérieure au coût initial du pont, il est alors légitime de faire cet investissement sans s’arrêter aux contraintes budgétaires. Pratiquement parlant, sachant que l’activité liée à l’existence du pont vient compenser l’investissement initial, il est alors légitimement possible d’émettre la monnaie nécessaire pour la réalisation du pont au vu de la confiance (crédit) existant dans l’activité générée par sa réalisation même. En un mot, nous venons de redéfinir la notion de « crédit productif » qui a permis de réaliser en France l’essor des « Trente glorieuses »

Mon nombril a évidemment d’autres besoins.

Il veut une grande maison permettant d’abriter sa famille.
Il veut pouvoir faire la cuisine à la maison avec de la nourriture et de l’eau saine qu’il fait chauffer et faire le plein de combustible à sa station service (aujourd’hui de l’essence, en attendant l’hydrogène des voitures à pile à combustible).
Il veut être soigné quand il est malade dans un système de santé qui fonctionne bien.
Il veut être formé et apprendre de lui-même et il veut surtout que ses enfants aient accès à la meilleure éducation possible, prenant en compte tout le savoir de l’humanité.
Il veut surtout réussir sa vie de famille, ce qui est la base de tous ses désirs, mais il veut aussi s’épanouir dans son travail car il grandit dans son travail dès lors qu’il en reconnaît toute l’utilité pour son nombril et celui des autres.

Chacun de ces besoins nécessite une infrastructure physique de base pour se concrétiser, comme le transport vu précédemment. La particularité de cette infrastructure est qu’elle génère de l’activité humaine par elle-même et surtout qu’elle économise du temps, ce qui libère l’homme de tâches précédemment ingrates pour pouvoir se consacrer à des occupations de créativité qui le font grandir et qui font grandir l’humanité dans son ensemble.
Alors comme mon nombril vient de le digérer, le coût initial de la construction de cette infrastructure est inférieur au gain réalisé par le fait de la propre existence de cette infrastructure. Donc, il vient de comprendre que la monnaie investie initialement dans ce projet est plus qu’intégralement remboursée par la réalisation de ce projet. C’est-à-dire que dans cette démarche, la monnaie a été matérialisée dans le domaine physique (construction). On a donc une contrepartie réelle à la monnaie. Donc par rapport à ce que mon nombril sait de la monnaie, c’est bel et bien un outil entre les hommes pour faciliter les échanges, fourni en contrepartie d’un travail (d’une production). Alors, nous venons de voir que l’infrastructure « travaille » et produit de la richesse, il est ainsi naturel de lui fournir un « salaire ». Et pourquoi pas le payer d’avance, une fois pour toute. Autrement dit, il est possible d’émettre arbitrairement la monnaie nécessaire à la construction de l’infrastructure physique de base qui garantit par sa réalisation la valeur de la monnaie émise sur une période de 30 ans. Tout cela est géré en propre comme dans un projet de développement.
Mon nombril s’emporte, car il aimerait bien avoir un travail, lui aussi, pour pouvoir assouvir ses besoins et désirs. Mais il se rend compte que les infrastructures physiques dont nous parlons, ce sont justement celles qui sont en voie de disparition, à cause de choix guidés par une idéologie libérale menée par des intérêts financiers privés, depuis le legs que l’Angleterre nous a laissé en intégrant la communauté Européenne en 1974.
Avant cette date, en France, les « 30 Glorieuses » ont mis en pratique cette démarche créant une croissance physique de 5 à 6 % par an et dont le moteur était la réalisation de la société par la construction de cette infrastructure physique. Ce moteur a permis de développer l’initiative privée et de créer des emplois, atteignant même le plein emploi.
Aujourd’hui, nous pouvons avoir un regard neuf sur les « 30 Honteuses » qui sont arrivées à partir de 1974 (même de 1971 : suppression du lien de la monnaie avec une contrepartie physique en or). C’est une période où la société a arrêté de produire des richesses et de se développer, pour spéculer en faisant «travailler » l’argent ! L’argent travaillant, les hommes ont été sommés de s’arrêter de travailler et le chômage est monté à 10% de la population et ainsi la monnaie n’a plus aujourd’hui de valeur réelle, car liée à des spéculations financières.
Aujourd’hui, il est nécessaire de comprendre la démarche qui consiste à donner légitimement une contrepartie physique à la monnaie par des réalisations d’infrastructures physiques de base de la société. La monnaie obtient ainsi une valeur réelle en laquelle tout le monde a confiance. La réalisation des projets nécessaire (ex : les 80 grands projets Européens de Delors rejetés par des critères financiers de la Banque Centrale Européenne) pour pouvoir subvenir aux besoins d’aujourd’hui et de ceux de nos enfants dans 30 ans, créerait en l’espace de 5 ans plus de 3 millions d’emplois en France et ferait ainsi renaître l’espoir pour nos enfants qui n’ont à ce jour aucune perspective d’avenir.

Eh oui, répondre aux besoins de mon nombril à moi et à ceux de tous les nombrils de France (c’est aussi possible pour tous les nombrils de chaque pays du monde) permettrait de créer tous les emplois qui ont été éliminés faute de vouloir maintenir ou améliorer les infrastructures physiques qui leur permettaient de travailler. Nous pourrions avec cette démarche créer une société qui fonctionne avec un emploi pour chaque personne, lui permettant de fonder une famille et d’assouvir ses besoins propre.

Faites partager ces idées pour créer les bases à la reprise d’une société normale centrée sur l’homme et non pas sur l’argent. Chaque personne a intérêt à promouvoir l’intérêt général par la construction d’infrastructures physiques de base de la société financées par émission monétaire initiale garantie par la réalisation physique elle-même. Le crédit productif sur 30 ans à faible taux d’intérêt concernera les domaines immatériels adjuvants à la société (recherche etc.). Oui à la production, non à la spéculation.

ATTENTION : ces idées sont tabous, effacées des livres d’économies et des livres d’histoires. Ces idées sont celles des « 30 Glorieuses », de la démarche de Roosevelt pour établir son New Deal (réorganisation des banques pour en faire un organe de crédit productif), et de tous les moments de développements dans l’histoire humaine où la société est réceptive à la découverte et à la réalisation d’application de ces découvertes. C’est le modèle d’une république saine basée sur l’homme qui est par elle même l’antinomie du modèle libéral de type impérial basé sur l’exploitation de l’homme par des intérêts financiers, comme nous le vivons aujourd’hui

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Cet espoir peut être réalisé en France, en suivant ma démarche qui est relayée au niveau des présidentielles par Jacques Cheminade, mais aussi dans tous les pays du monde, puisque subvenant naturellement aux besoins et aux aspirations de chacun des individus de vivre dignement et de grandir pour rendre le monde meilleur pour la génération à venir. Cela est le but du mouvement politique de Lyndon LaRouche qui représente ces idées aux Etats-Unis, et qui s’oppose de fait aux dérives fascistes de Bush et Cheney et au fascisme financier qui les génère (comme durant les années 30 en Europe).


Daniel Menuet