Gestion d'un krach financier

préambule

Ce document a pour objectif de faire réfléchir comme si nous étions le président d’un pays. C'est-à-dire de fournir les principes permettant de comprendre une situation exceptionnelle et de permettre une sortie par le haut en s’intéressant aux causes premières et non pas aux effets finaux.


1) Légitimité de la traçabilité financière.

Dans un laboratoire de matériaux, quand le scientifique étudie la résistance d’un matériau, il le soumet à des contraintes physiques jusqu’à ce qu’il se brise (en faisant « krach »). Les contraintes soumises sont mesurées dynamiquement et des capteurs ont été placés sur l’échantillon pour déterminer comment il est défini et comment il réagit à la contrainte, c’est à dire son comportement dans un mode opérationnel.
Lorsque nous avons dans notre assiette un plat préparé (ou tout autre produit utile à l’alimentation), nous en connaissons l’origine (de Bretagne, d’Argentine ou d’ailleurs), nous connaissons les différents composants de ce plat préparé, nous pouvons savoir comment il a été préparé et enfin nous avons le mode d’emploi pour l’utiliser.
L’homme a toujours depuis la nuit des temps accru ses connaissances, son savoir et son savoir-faire dans le domaine de la production de bien réel à destination de l’homme. Il a en outre mis en place la traçabilité dans toutes ses activités réelles. Cela permet de détecter et de prévenir d’éventuel lot de production défaillant (curatif) ou toute autre manœuvre pour abuser/leurrer/berner l’utilisateur final (préventif).
Dans son activité actuelle utopique (spéculatif, de plus en plus détaché du productif), l’homme a accru la traçabilité au niveau de la qualité spatiale pour ce qui est de l’alimentaire, et a mis un miroir déformant tel le smog londonien sur la finance privée. Aujourd’hui, l’opacité est telle dans ce secteur où il est demandé que les petits porteurs viennent donner main forte au gros spéculateur car « tout le monde gagne » au casino financier !!
La finance privée n’est pas un secteur de connaissances, mais d’idéologie, ou plutôt de croyance empirique (promouvant un empire) du type cartésien ou newtonien ayant pour maître mot les petites phrases chocs suivantes : « La main invisible du marché », « la bourse est comme une horloge qu’il faut de temps en temps remonter », « l’infaillibilité des marchés », « la bourse est heureuse » … « la bourse a dit », « tout le monde gagne, le paradis du jeu est pour tous », « rien ne va plus ». Nous ne sommes pas dans le domaine de la science, mais des divinités ancestrales de type « oracle et augure » nécessitant des présents (apports de l’épargne des petits porteurs) et des sacrifices (serrer la ceinture sociale).

La finance est un secteur d’activité humaine comme les autres ayant comme particularité de normalement être relié à l’activité réelle et donc d’être tracée. Cette caractéristique n’est plus vrai aujourd’hui. Comme l’a montré récemment M Schröder en voulant tracer les produits dérivés financiers et parlant des fonds sauterelles pillant la sève de l'économie physique, la « réponse des marchés » par la voix des grands prêtres (du directeur de la banque centrale Européenne et de la réserve fédérale américaine) a été divinement cinglante : « Les produits dérivés fonctionnent très bien, et sont utiles à la croissance de l’économie » donc pas de traçabilité, pas de régulation, on ne touche pas à ces faux dieux qui ont été imposé de force aux peuples et aux gouvernements.

Donc, l’action de mettre en place la traçabilité dans le nuage opaque de la finance est l’action la plus concrète, facile et la plus efficace pour aller à une situation inédite jamais existante auparavant qui est celle que toutes les actions productives et non productives de l’homme soient tracées.
Les bénéfices de cette action « révolutionnaire » est qu’immédiatement l’on voit l’absurdité de la situation actuelle :
C’est comme si l’économie physique, représentée par un chien de 10 Kg, était parasitée par une tique de plus de 500 Kg !!!
Que faire alors ?
Achever le chien qui doit beaucoup souffrir en lui disant que le remède est encore plus de saignées ou encore d’essayer de nouvelles médecines telles que la décroissance consistant en des régimes amincissants pour rester beau (la tique n’est même pas vue tellement elle est grosse !)
Mais d’habitude, lorsqu’un chien est pourvu d’une tique, la solution la plus rapide, après avoir pris connaissance de son existence est de l’enlever pour arrêter la maladie puis de faire un contrôle vétérinaire poussé pour voir si en plus, le parasite ne lui a pas transmis la maladie de la « société de consommation basée sur la rente financière » qui transforme un chien en vampire vis-à-vis des autres chiens.
Il faut une courte rééducation et alors le chien reprend goût à la vie et se remet à jouer, vivre, et même à s’éduquer.

Ainsi, l’obligation de la traçabilité dans le domaine financier est une obligation à l’instar de ce qui existe dans le domaine physique. C’est un devoir de transparence légitime.

2) la traçabilité permet de détecter des mouvements illégitimes.

Une fois le suivi du domaine financier mis en place, il y aura révélation de l’ampleur réelle des activités financière spéculative illégitime, c'est-à-dire les paris autrement appelé « jeux du casino » n’ayant aucun lien quelconque avec une activité physique (pas de lien avec le réel), cela concerne les spéculations sur les monnaies, sur le pétrole et autres matières premières, les obligations pourries, les produits dérivés financiers pour ne parler que de ce qui est connu. Il y aura aussi la confirmation des activités financières légitimes qui sont liées au réel (actions d’entreprises, obligation d’état, épargne individuelle et entrepreneuriale etc…).
La transparence du domaine financier donne la possibilité de réguler et de contrôler les flux financiers prédateurs n’ayant comme seul objectif la rentabilité pour les actionnaires au détriment de l’activité de l’entreprise.
Ce contrôle et cette régulation passent d’abord par un pré-requis qui est un retour à une situation saine, qui consiste à ne conserver que la partie financière liée au réel. L’autre partie peut être purement et simplement effacé au titre de son action contre productive et néfaste vis-à-vis de la société humaine, sans dédommagement ni indemnité par décision gouvernementale (comme ce qu’a fait Kirchner pour l’Argentine récemment en se basant sur le précédent de Roosevelt dans la gestion de la récession suite au krach de 1929).

Les titres financiers de nature opaques ou indéterminés seront gelés pour neutraliser le cancer financier de l’activité physique.

Le service de la dette publique sera suspendu afin de d’orienter en priorité les finances vers le secteur productif d’importance vitale (eau / alimentation / énergie / transport / salaire du travail / retraite et pension…).

Ainsi la connaissance du monde de la finance permet de l’orienter pour servir un dessein d’utilité nationale consistant à promouvoir les fonctions essentielles d’un état souverain en bon état de marche


3) concrètement qu’ils disaient, qu’est ce que vous me dites ?

Comme je l’ai déjà dit précédemment dans d’autres déclarations, il est possible de définir les nécessités permettant à une société la meilleure possible d’exister. Cela signifie dans le contexte d’une crise financière sans précédent de :
Assurer et garantir la vie digne à tout le monde, ce qui se traduit par un libre accès à l’eau, alimentation, santé, éducation, transport, énergie, travail. Cela va sans dire que l’état est le seul garant possible de ce libre accès par sa légitimité populaire issue des élections. Il n’en va pas de même d’instituts financiers ou d’organisations non gouvernementales se proclamant indépendant et au dessus des états.
Dans le pire des cas où la structure même de la société serait atteinte, la mise en place d’un rationnement serait envisageable pour permettre la non-prolifération de pratiques prédatrices sur le peuple au niveau de ces besoins primordiaux.
La fourniture des besoins physiques de bases est donc à prendre en première considération.

Vient ensuite la conservation de la structure de la société moderne permettant à un salarié de pouvoir utiliser son salaire. C’est à dire l’existence d’un réseau de banques privées expurgées de leurs dérives purement spéculatives pour en faire une vraie banque : un organisme pouvant recevoir les salaires des personnes aussi bien que leur épargne et la laissant à disposition de ces personnes sans en taxer l’usage comme cela devient la pratique aujourd’hui par la perception de pourcentage sur des retraits, des prélèvements, ou sur les situations négatives. Car dans ce cas, l’état pourrait demander réellement à ces banques (en situation de faillite) des agios pour leur mauvaise gestion !
Il faut assurer une continuité de service bancaire sinon, quid des salaires ou des retraites disparaissant en fumée ?
Ce qui est vrai pour les banques l’est aussi pour les caisses de retraites d’assurances maladies et toute autre institution à vocation sociale.
Les gens sont et resteront toujours la priorité face à la monnaie qui n’est qu’un outil et non une fin en soi. La société humaine se caractérise par une infrastructure physique de base qu’il faut développer.

4) réorganiser le système financier national

Pour chapeauter la structure actuelle à conservée ci-dessus mentionnée, il faut une banque nationale seule garante de l’émission monétaire nationale, ce qui est à l’opposée de la situation néo-féodale actuelle puisque des organismes privés battent monnaie directement (BCE principalement) ou indirectement par le biais de spéculation financière (société d’assurances, banques privées, fonds de placements).
Cette banque nationale aura seule autorité pour fixer les taux directeurs de la monnaie pour combattre l’usure liée aux activités spéculatives. Elle fera toutes ses activités publiquement et rendra compte à l’état et au peuple.
La banque nationale sera l’organe central de création d’emploi en orientant l’activité infrastructurelle du pays dans les domaines de nécessités physiques. Elle pourra émettre de la « monnaie productive » gagée par la réalisation de projet d’infrastructure tel que des canaux de navigation fluviale, un réseau énergétique à la pointe de la technologie, un système de santé, d’éducation nécessitant ouvrage réel qui sont la contrepartie de cette émission de monnaie. En effet, une monnaie n’a d’existence que si elle est liée au réel contrairement à la situation depuis le 15 août 1971 moment de la suppression de la parité or du dollar.
La banque nationale aura aussi recours au « crédit productif » sur 30 ans à faible taux pour les secteurs de la recherche, de la formation où la contre partie physique sera la réalisation de découvertes scientifiques permettant d’accroître la productivité humaine et ainsi de permettre le retour sur investissement sur 30 ans par l’augmentation d’activité liés aux conséquences de ces découvertes et ainsi de confirmer l’émission monétaire initiale qui aurait pu sembler a priori arbitraire.
Rappelons qu’aujourd’hui l’augmentation de la masse monétaire n’a jamais été aussi élevée que depuis que c’est la BCE et la réserve fédérale US qui ont le pouvoir de battre monnaie. Cette émission monétaire détachée du réel alimente à son tour une émission financière spéculative sans précédent, à tel point que Grenspan a suspendu la déclaration de l’évolution du volume monétaire lié aux activités spéculatives M3 et cela juste avant de quitter son poste après avoir été le plus grand saboteur du système économique mondial de tous les temps. L’histoire retiendra de lui l’image d’un marionnettiste ayant abusé tous les soi disant grands de ce monde.

Cette émission de « crédit productif » comme cela a été fait durant les « 30 glorieuses » en France ou le « New Deal » par Roosevelt se fait à tous niveaux de l’économie par l’intermédiaire des banques privées qui sont en ce sens l’instrument permettant d’irriguer les entreprises du pays avec la source monétaire nationale.

Cette irrigation sera orientée d’abord dans la constitution de l’infrastructure physique de base au niveau national non pas pour satisfaire les besoins d’aujourd’hui, mais pour prendre en compte les besoins pour les 30 ans à venir. Qui seront au moins supérieur à ce qu’ils sont actuellement à en juger par l’état de délabrement de l’activité industrielle en France.

Il faut donc s’orienter vers du nucléaire civil de fission, en attendant la fusion (ITER). Qui fournira l’énergie libre permettant de transformer une société basé sur le pétrole en une société basée sur l’hydrogène (produit par l’énergie de réacteur nucléaire à haute température de IVème génération) cela créera la dynamique nécessaire à la réalisation de piles à combustibles en tant que moteur de véhicule individuel. Un sous produit intéressant à plus d’un titre est la création d’eau douce avec des débits digne d’un fleuve à partir d’eau de mer grâce aux potentiels des très hautes températures.
Ces choix technologiques assurent ainsi une sécurité et une indépendance nationale au niveau de l’alimentation en eau potable et en garantissant l’irrigation agricole, au niveau de l’approvisionnement énergétique et au niveau de l’assurance de la continuité des moyens de transport routiers (les voies fluviales et maritimes puis le chemin de fer sont évidemment à privilégier en tant que plus grande densité de flux de matière et moindre consommation).

Cette orientation créera un appel de personnes compétentes qu’il faudra former et éduquer, ce qui demandera un accroissement de pôles d’excellences de recherche alimentant des pôles universitaires de qualités motivés par le dessein national de créer une société la meilleure possible où rien n’est encore écrit définitivement.
Pour pouvoir mener à bien ce projet, un système de santé opérationnel et efficace (en curatif et préventif) est nécessaire pour ne pas sacrifier la vie de personne et leur permettre de vivre dignement de la naissance jusqu’à la mort dans l’élaboration de ce projet de société permettant de penser aux sociétés futures en objectif immédiat.

5) réorganiser le système financier international par la convocation d’un « nouveau Bretton Woods » demandé par Lyndon Larouche.

Toutes les propositions précédentes ont été élaborées en pensant par exemple à la France qui de par son Histoire a toujours été force de proposition pour la création d’une vraie république émancipatrice à l’opposée du néo féodalisme actuel qui n’est qu’une forme d’un impérialisme universel dominé par des intérêts financiers. De ce fait la France a un rôle à jouer eut égard à sa crédibilité et son influence vis-à-vis des autres pays du monde. Elle doit être moteur de ce changement de société spéculative consommatrice et prédatrice en société de production libérant l’homme des taches ingrates pour se concentrer sur les aspects créateurs de l’homme découvrant son univers.
La France doit avant tout devenir l’initiateur de cette démarche pour pouvoir inspirer et transmettre cette expérience de société.

Ces propositions n’ont pas de frontière et peuvent être mises en œuvre dans tous pays quelles que soient son histoire, sa tradition, sa culture, ses visions d’avenir. Ainsi un dialogue de civilisation peut se créer et se cristalliser au niveau mondial par le projet de « pont terrestre eurasiatique » reliant tous les pays du monde, qui auront tout intérêt à conserver ce cordon ombilical ouvert pour la diffusion des idées, des personnes et des biens physiques.
Cela crée par voie de conséquences un intérêt commun de vivre ensemble et de partager le meilleur de sa culture et en fin de compte génère les conditions de la paix basée sur les différences plutôt que sur l’uniformisation.

Ces propositions ne peuvent aboutir nationalement ou localement uniquement si l’environnement global se modifie. Cela se traduit par la nécessité de changer le système financier international injuste en l’établissant sur les bases du précédent Bretton Woods de Roosevelt : la monnaie liée au physique et les monnaies en relation entre elles d’une manière régulée. Les dettes indexées en monnaie nationale ayant contrepartie internationale (et non en Livre Sterling !) pas de spéculation financière qui sera dissuadée par des taxes prohibitives. Libre circulation des idées, des hommes et des biens physiques. Contrat direct et stable entre pays producteur et pays consommateur sur des périodes permettant l’épanouissement de projet d’avenir. Réorganisation des échanges de matières premières stratégiques en permettant de mettre en relation l’ensemble des pays producteurs mondiaux avec l’ensemble des pays consommateurs mondiaux. Possibilité de prêts internationaux sur 30 ans à faible taux sans aucune contrepartie extravagante (changement de régime, destruction de l’industrie du pays)

Cette architecture basée sur l’idée de justice permet de réfléchir à ce que sera le monde dans un avenir lointain, donc il peut être le cadre d’un développement généralisé des conditions de vie humaines, animales, végétales sur l’ensemble de la planète puisque ces conditions légitime le rôle unique de l’homme sur Terre en tant que jardinier de la Terre et responsable de tout ce qui pourrait s’y produire.

La situation exige ce type de changement global, qui n’ont aucune chance de réussite en local. Je prendrais juste cette métaphore finale. « A quoi servirait de mettre un tuteur sur la plus belle des fleurs au milieu d’une forêt enflammée? La résolution des priorités impose d’abord d’éteindre l’incendie puis en parallèle de faire croître cette belle fleur qui serait destiné à périr sans l’intervention des pompiers permettant de changer son environnement présent et futur ».
Comme je le répète souvent, l’homme n’est pas un animal, il construit son environnement au gré de ses choix. Alors faisons en sorte que ses choix soient salutaires pour l’homme et pour la Terre et qu'ils soient élaborés en harmonie avec les lois de l'univers..


Ayons en mémoire toutes les personnes qui tout au long de l’histoire de l’humanité ont œuvrer au-delà de leur propre existence à la réalisation du meilleur des mondes possibles ayant permis de se concrétiser sous la forme de la République dans le préambule de la constitution américaine (irréalisable sans l’appui français) et dans d’autres actions dont une des plus récentes est le Conseil National de la Résistance de 1944 durant la Deuxième guerre mondiale ayant permis la réalisation des « 30 glorieuses ».